L’ASPAS, un pilier de la protection de la nature en France

Depuis 40 ans, l’ASPAS se bat pour le respect de la vie sauvage. Association sans but lucratif, elle est reconnue d’utilité publique depuis 2008 et fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique afin de conserver une totale liberté d’action. Cette indépendance politique et financière est une exception dans le paysage associatif français de la protection de la nature.

L’ASPAS défend les sans-voix de la faune sauvage, les espèces classées « nuisibles », jugées insignifiantes ou encombrantes. Elle mobilise l’opinion publique, interpelle les élus et sensibilise tous les publics à la nécessité de protéger les milieux et les espèces. Son savoir-faire juridique est unique, en 40 ans, elle a engagé plus de 3 500 procédures devant les tribunaux pour faire respecter et évoluer positivement le droit de l’environnement, y compris contre les pouvoirs publics lorsque ceux-ci ne respectent pas la législation en vigueur.

Enfin, par une politique volontaire d’acquisitions foncières, l’ASPAS crée des Réserves de Vie Sauvage® où la chasse, la pêche et les exploitations de la nature sont bannies.

© R. Collange

Protéger les espèces implique une meilleure protection des espaces

Dès les premières années d’existence de l’ASPAS, dans le milieu des années 80, les fondateurs, Alain Clément et Mireille Gendrier, étaient convaincus que la maîtrise foncière était la méthode la plus efficace pour protéger les animaux et leurs milieux, face aux menaces et destructions qu’ils subissaient. Ils ont alors une idée lumineuse et visionnaire, et posent les bases d’un « Conservatoire d’espaces préservés » qui aurait pour vocation d’acquérir des territoires où les activités humaines estimées néfastes, en priorité la chasse, seraient interdites.

Naît alors le Conservatoire ESPACE (Espaces Sauvegardes Par Actions Conservatoire Européens). Quelques années plus tard, en avril 2010, face à la dégradation générale de la biodiversité et pour pallier les manquements de l’État incapable d’enrayer cette érosion, l’ASPAS souhaite réagir différemment, plus efficacement, et décide de remettre à jour la charte du conservatoire ESPACE.

En parallèle de ce formidable moyen de protection que l’ASPAS souhaitait développer depuis des années, une autre idée lumineuse faisait son chemin : celle de promouvoir la libre évolution, portée et largement plébiscitée par de grands spécialistes de la naturalité rassemblés au sein de l’association Forêts Sauvages. Gilbert Cochet, vice-président, puis Béatrice Kremer-Cochet viendront alors rejoindre le projet de l’ASPAS et lui apporter leur expertise. Le projet se dessine et se peaufine : la maîtrise foncière sera couplée à la libre évolution comme moyen de gestion, ou plutôt de non-gestion.

Le 7 juillet 2010, l’ASPAS concrétise sa première acquisition foncière de 2 petits hectares pour commencer. Le début d’une longue série… En 2014, le « Conservatoire ESPACE » laissera place aux Réserves de Vie Sauvage®, et son label « Réserve de Vie Sauvage® » est déposé à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle).


Des compétences au profit de la libre évolution

Depuis de nombreuses années maintenant, l’ASPAS s’est offert les meilleurs experts en matière de « ré-ensauvagement » et de libre évolution, d’expertise juridique pour le montage juridique des projets, de suivi scientifique en matière de protection des milieux naturels, de communication ou encore de recherches scientifiques, sociales et philosophiques. 

Le comité opérationnel en charge de piloter les programmes fonciers des Réserves de Vie Sauvage® et des Havres de Vie Sauvage ® est composé de : 

  • Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, correspondant au MNHN et expert auprès du Conseil de l’Europe. Membre du Conseil d’administration de l’ASPAS, il apporte son expertise pour évaluer l’écologie des terrains étudiés pour devenir des Réserves de Vie Sauvage® et assurer leur suivi scientifique.
  • Béatrice Kremer-Cochet, professeure agrégée de sciences de la Vie et de la Terre. Elle est membre du Conseil d’administration de l’ASPAS et apporte son expertise pour évaluer l’environnement écologique des terrains étudiés pour devenir des Réserves de Vie Sauvage® et assurer leur suivi scientifique.
  • Clément Roche, titulaire de deux BTSA Gestion et maîtrise de l’eau et Gestion et protection de la nature ainsi que d’un master « Conduite des projets environnementaux ». Il est le responsable du pôle milieu naturel au sein de l’ASPAS.

Ce comité opérationnel ne pourrait fonctionner sans le soutien, les compétences et le savoir-faire de l’équipe salariée, du Conseil d’administration de l’ASPAS et le réseau bénévole de gardes assermentés et de sentinelles qui intervient sur chaque réserve.

L’équipe sur le terrain