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Opération “faune tranquille” sur Vercors Vie Sauvage !
Dimanche 14 septembre 2025, des bénévoles ASPAS ont surveillé les abords de la Réserve de Vie Sauvage® du Vercors à l’occasion de l’ouverture générale de la chasse dans la Drôme. Reportage.
Dimanche 14 septembre 2025, jour d’ouverture de la nouvelle saison de chasse générale dans une grande partie de la France. Venus d’Isère, du Rhône et de la Drôme, une quinzaine de sentinelles et de gardes particuliers se sont donné rendez-vous à 8h devant le portail de l’ancien enclos de chasse de Valfanjouse, au cœur du Vercors, propriété de l’ASPAS depuis fin 2019. Ils sont accueillis, au loin, par de timides cris de cerf, dont le brame commence tout juste.
Toutes et tous sont venus bénévolement prêter main forte à Alexandra et Pierre-Julien, les gardiens du site, pour patrouiller au sein des quelque 295 hectares de la partie ouverte de Vercors Vie Sauvage, zone naturelle labellisée Réserve de Vie Sauvage® depuis 6 ans où les fusils ne sont pas les bienvenus.
Equipés de jumelles, de GPS, de cartes IGN, de t-shirts militants “Pour une nature libre et sauvage” et de vestes estampillées “garde particulier”, la joyeuse bande a cette année encore répondu à l’appel de l’ASPAS pour venir observer, surveiller, sensibiliser, voire verbaliser s’il le faut, tout chasseur qui ne respecterait pas la charte imposée par notre association sur nos terrains laissés en libre évolution.
Perché en haut d’un arbre mort, un faucon crécerelle peu farouche semble jeter un regard bienveillant sur ce petit attroupement. Qu’il reste tranquille : il n’est pas concerné, lui, par l’interdiction de chasser !
Quatre heures durant, le petit groupe se familiarise avec les limites de propriétés, le repérage des chemins privés et communaux, les “points chauds” à surveiller et les bons comportements à adopter.
Hormis la surveillance de la chasse, activité la plus dérangeante pour la faune, les bénévoles peuvent aussi être amenés à échanger avec tout promeneur qui ne serait pas familier avec la démarche de l’ASPAS et les quelques règles en vigueur dans ces lieux privés mais ouverts au public : véhicules à moteur garés à l’extérieur de la Réserve, découverte des lieux via le sentier balisé exclusivement, chiens bienvenus tant qu’ils sont tenus en laisse, cueillette de fleurs et de champignons… avec les yeux seulement !
Outre les écriteaux “chasse interdite” qui jalonnent le parcours, de grands panneaux de sensibilisation installés aux entrées principales de la Réserve reprennent toutes ces informations, avec une carte de la RVS, la liste des activités admises et quelques explications sur l’intérêt – pour l’ensemble du Vivant – de laisser la nature s’exprimer pleinement et librement, dans toute sa complexité et ses différentes interactions.
Au sortir d’une petite clairière tapissée de colchiques d’automne, un ancien mirador en souffrance menace de s’effondrer. Avec le temps, la forêt semble l’avoir englouti. On ne va pas s’en émouvoir… Après tout, il est en libre évolution lui aussi !
Après une délicate ascension à travers buis, ifs, chênes et hêtres, une vue bien dégagée s’offre aux patrouilleurs qui en profitent pour mettre à bon escient leurs jumelles et appareils photo. Ici, avant que le géomètre ne se déplace pour refaire le bornage du secteur, l’agriculteur et chasseur voisin s’est empressé de couper un maximum d’arbres en bordure de sa propriété... S’il y’a moyen d’empêcher le réensauvagement de progresser d’un petit mètre, c’est toujours ça de gagné !
Dans ce secteur sauvage très peu fréquenté, le silence matinal sera brièvement rompu par deux coups de feu, tirés au loin. Heureusement, bien plus loin que les limites de la RVS de l’ASPAS. Ce seront les deux seuls bémols d’une matinée par ailleurs bien apaisée... Pourvu que ça dure !
La patrouille du 14 septembre en images :
Vous aussi, devenez « gardiens de la nature » pour l’ASPAS !
Vous souhaitez vous engager bénévolement sur le terrain auprès de l’ASPAS ? Contactez-nous !
© Photos : Richard Holding / ASPAS