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Pour les éleveurs, la bête noire c’est le loup. Pour les forestiers, ce serait plutôt le cerf… Et si on mettait tout le monde d’accord ? Relayée le 26 février dernier par le journal du CNRS, une nouvelle étude* consacrée à la cohabitation entre les loups, les cervidés et les humains, invite à dépasser les clivages et à considérer les effets globalement bénéfiques de la présence des grands prédateurs dans la nature.
Il est plus facile de mesurer l’impact négatif du loup (nombre de brebis croquées) que son impact positif (qui se mesure dans la durée), voilà pourquoi les « décideurs politiques envisagent rarement la façon dont ces animaux pourraient aider les humains et les écosystèmes naturels en atténuant les conséquences agricoles, sociales ou écologiques de la forte densité des populations de cerfs. »
Du côté des chasseurs, la cohabitation n’est hélas sans doute pas pour aujourd’hui ni pour demain, tant que leur président Willy Schraen continuera de propager autour de lui ses théories farfelues et sa volonté affichée de vouloir « réguler le loup ». A sa dernière sortie en date, le 5 mars 2020 au Congrès des chasseurs à Saint-Malo, il a annoncé un nombre de loups 5 fois supérieur au chiffre officiel, et a même lancé la rumeur de loups d’élevage qui seraient relâchés dans la nature !
*Martin et al. 2020 Deer, wolves, and people: costs, benefits and challenges of living together Biol.Reviews
Pour aller plus loin : retrouvez l’article « Des loups, des cerfs… et nous » sur le site du CNRS